Sancy Backcountry partenaire des White Block Crew

Le 7 avril 1999, à 20 ans, je signais ma carte* de président de l’association Section Freestyle. Objet social de l’association : développer le snowboard et la pratique du freestyle dans le Sancy. Il faut bien le reconnaître, la formulation était incisive, mais à l’époque le freestyle (surtout chez nous) était chose de snowboardeurs et de skateurs… moins de skieurs.

Aujourd’hui cela a bien changé, c’est tant mieux, et ce partenariat avec le White Blocks Crew en est la preuve… le freestyle est partout, dans toutes les têtes et sous toutes les spatules quelles qu’elles soient !

Old school sans aucun doute et à notre façon, sans oublier quelques aînés, nous avons pelleté cette culture de la tête en bas. Il nous reste peu d’images de ces prémices, la neige a envahi les bandes magnétiques et rouillé les camescopes**. Par contre nos souvenirs, eux, sont bien là ! Aussi ancrés dans nos cœurs, que nos têtes dans la neige lors de nos premiers jumps (de) désaxés.

Bien sûr, voir ces riders appuyer leurs tricks attise la flamme de nos 20 ans et procure un délicieux vertige proustien mais la satisfaction éprouvée va au-delà, nous parlons d’ADN, peut-être même d’un combat. Début des années 90, VHS à l’appui, critical conditions 1991, Riders on the storm 1992, Project 6 1993, nous quittions définitivement le ski acrobatique, les pas de géant, hélicoptères et autres figures standardisées pour opérer un virage radical libertaire et incoercible. Pour autant 30 ans après et malgré le tsunami du freestyle dans le monde, force est de constater que l’amplitude des structures et de sa pratique est une donnée variable et fragile chez nous.

Alors aujourd’hui, comment ne pas soutenir ce crew d’irréductibles freestylers*** du Sancy, qui engagent et sautent pour la cause.
Comme, ils le disent :

WHITE BLOCKS : HÉRITIERS DE LA FREE SANCY STYLE souhaite poursuivre le développement d’une culture freestyle bien ancrée.

Têtes brulées, normal, plus original il faut le noter : leur main tendue vers le profane de la gravité, leur bienveillance envers le béotien du « butter style » !
Voilà qui en fait une association de transmission et d’ouverture. Et pour ma part j’ai toujours préféré cultiver le dépassement de soi-même entre potes que la médaille tout seul.

Alors aujourd’hui, comment (et on arrête l’anaphore ici), ne pas prendre notre carte vermeil chez le WBC ! Il le faut, c’est presque notre devoir !
À l’époque, il y a 30 ans, quand nous campions, seuls, sur la mythique bosse du « pylône » nous aurions bien aimé avoir des copains pour faire bouger les choses avec nous. Sancy Backcountry est avec eux ; elle est aussi leur marque. Je conclue avec la même phrase que je leur ai dite la première fois que je les ai croisés :

Merci pour ce que vous faites !
Et vive la new school, vive le freestyle !

**Big up à la «ouch ouch garden !*» vidéo filmée sur ce qui fût probablement le premier module, kick non naturel, shapé dans le Sancy. C’était à Super-Besse sur le haut de la piste Paillaret en 1995 ?!
*** phénomène périodique inter-générationnel qui sauvera le monde ou du moins le freestyle dans le Sancy ^^

Concrètement, et pour commencer
notre engagement auprès du WBC c’est :

  • un bonnet SB à l’adhésion au crew !
  • la réalisation d’un site internet pour institutionnaliser leur identité.
  • la participation et une présence sur leurs événements.
  • et bien plus encore !